Les Etudes du Père Abbé

LES ARMOIRIES DE L'ABBAYE

Indice : I


L'abbaye de Villers-la-ville fondée en 1146, se rattache à l'ordre des Cisterciens et plus particulièrement à la filiation de Clairvaux.

Dans le blason d'azur apparaît un faucon, la tête encapuchonnée, tenant dans ses serres un rameau d'olivier (symbole de sagesse, de paix, d'abondance, de gloire et d'espérance).

Sous ce blason on trouve la devise de l'abbaye "POST TENEBRAS SPERO LUCEM", "Après les ténèbres j'espère la lumière".

le faucon espère donc voir un jour la lumière, la paix, l'abondance et la gloire.

Plus tard on dira que le faucon est devenu un phénix, l'oiseau qui renaît de ses cendres.

L'Ecu ou écusson n'était primitivement autre chose que le bouclier, destiné à garantir le guerrier des coups de l'ennemi.

Il servit plus tard à représenter par la peinture et la sculpture, les belles actions dont pouvait s'honorer son possesseur.

C'est ainsi que le bouclier devint une page d'histoire, pour ainsi dire un brevet d'honneur que le titulaire portait toujours sur lui.

Puis, lorsque le champ de l'Ecu ne suffit plus pour enregistrer les hauts faits d'un brave, il fallut avoir recours aux emblèmes, langage dont chaque terme est un récit.

L'Ecu d'armoiries est donc le champ qui représente le bouclier, la cotte d'arme, ou la bannière, sur lesquels étaient brodées ou peintes les figures allégoriques.

Les lois d'armes ne prescrivent aucune forme de l'Ecu en général.

Mais l'usage leur a donné chez différents peuples des formes diverses et

c'est ainsi que les moines de Villers détenaient l'Ecu Italien.

Cet Ecu, de forme ovale, était de bleu céleste et cette couleur bleue se désigne en gravure par des traits horizontaux, menés de l'un à l'autre côté de l'Ecu.



Le Phénix représente une figure chimérique, soit un être fantastique créé par l'imagination, et qui n'existe pas dans la nature.

Il est dû aux croisades, où l'on aimait à tout considérer sous l'aspect du Merveilleux.

Le Phénix est un oiseau fabuleux.

Il y prend toute sa place dans l'écu, représenté de profil, les ailes étendues,...

Cet écu est donc surmonté au centre d'une mitre entourée de deux crosses; l'abbé de Villers disposait donc non seulement de la Crosse abbatiale, mais obtint, à partir du XVIème siècle, la permission de porter aussi la mitre et la crosse épiscopale. Il était donc élevé au rang d'Evêque.



(Rgts Science des armoiries par E. Simon, de broncourt - Paris Bloud et Banal - Librairies - Editeurs - 1885)

Bibliographie des études
  • "Abbaye de Villers-La-Ville de l'ordre de Citeaux", Description des Ruines avec plans et dessins, Ch. LICOT & E. LEFEVRE, 2ème éd. 1883, Librairie Polytechnique - Bruxelles.
  • "Description des Ruines de l'Abbaye de Villers", Nouvelle éd., G. BOULMONT, 1907, Maison Victor DELVAUX - Namur.
  • "L'ordre de Citeaux en Belgique. Des origines (1132) au XXème Siècle", D. Joseph-Marie CANIVEZ, Forges Lez-Chimay, 1926.
  • "La vie quotidienne des Religieux au Moyen-Age", L. MOULIN, Hachette, 1989.
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